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7 juillet 2018 6 07 /07 /juillet /2018 21:20

 

En revenant le soir par les chemins d’automne

Dans le pâle brouillard qui mouillait les cheveux,

Tu n’as dit que ces mots : « Je me sens l’âme bonne »,

Et j’ai posé ma lèvre à peine sur tes yeux.

 

Sais-tu ce qu’apportaient ces mots simples qui sonnent

Comme un pardon d’amour en mon cœur ténébreux

Et ce que répondaient sur tes yeux qui frissonnent

Ce baiser de douceur et de silence heureux ?

 

Je n’ai plus regardé dans l’ombre ton visage,

Tu n’as plus demandé que je parle de moi…

Nous allions dans l’air gris qui voilait les images

 

Et qui calmait les bruits… Et nous sentions en nous

S’étendre à l’infini le merveilleux émoi

D’un accord apaisé dans le soir triste et doux.

                              

                                 ***              Vendredi, 7 décembre 1934.

 

 

Ce texte est tiré de L’Immortelle Espérance – Edition Charlot-Imprimerie Officielle Alger  – Sans date – P.50

 

Son auteur, Marcel-Edmond NAEGELEN n’est pas un « écrivain » mais un homme politique, poète à ses heures. Voici ce qu’il dit lui-même de ses vers au début de son ouvrage p.9 :

 

« J’ai connu dans ma vie deux périodes où me furent imposées de longues heures d’oisiveté. Soldat de 1914 à 1918, j’ai essayé d’échapper à la morne désespérance des tranchées autrement que grâce aux cartes, au vin, aux chansons tour à tour sentimentales et gauloises :j’ai écrit des vers. Je n’avais guère plus de vingt ans.

Chassé de ma province natale de 1940 à 1944, dans l’attente de la délivrance, j’ai de nouveau demandé secours au jeu des mots. J’avais atteint la cinquantaine.

On est excusable d’écrire des vers lorsqu’on est jeune ou lorsqu’on n’a rien de mieux à faire. Cela vaut bien pour s’arracher à l’ennui, les romans policiers, les mots croisés ou les échecs. J’avoue qu’il m’est arrivé dans les temps où je fus chargé de travail de m’échapper parfois et de faire entre 1919 et 1933 quelques rapides excursions dans un domaine qui m’a toujours séduit, domaine merveilleux où je ne fus jamais qu’un passant timide.

A l’âge où je suis, on aime à rassembler ses souvenirs. Je réunis ces vieux papiers pour moi, pour mon fils, pour mes amis. Je m’y retrouve, peut-être m’y reconnaîtront-ils. »

 

 

Voici quelques liens concernant cet auteur :

 

Éléments biographiques :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel-Edmond_Naegelen

http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/5500

http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=108

 

Sur Gallica :

http://data.bnf.fr/12537495/marcel-edmond_naegelen/

 

Ses écrits (Gallica) :

http://data.bnf.fr/documents-by-rdt/12537495/70/page1

 

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10 juin 2018 7 10 /06 /juin /2018 16:53

 

Les Mousquetaires de la République !

 

 

C’est une salle basse au seuil puant l’urine ;

Au rideau sale, aux murs poisseux, au plafond roux.

Quatre table, six bancs… C’est un piège à gros sous

Que le fisc a tendu sur les pas de l’usine.

 

On y boit dans du verre ébréché. La poussière

Vernit la cheminée où meurt un vieux chromo.

Le patron gras rustaud, vous connaît le bon mot

Qui fait, dans les gosiers, glisser l’affreuse bière.

 

Et c’est un temple où trône un dieu. On y combat,

Dans les âcres relents d’alcool et de tabac,

Pour saint Démocratos et pour la république.

 

Là, tandis qu’aux cités des femmes sont en pleurs,

Leur doux crétins d’époux, bavant la politique,

Ont des « remets-nous ça », la droite sur le cœur.

 

                               ***

Ce texte est tiré du volume : La Galère A Chanté – Poèmes – Théophile Malicet – Editions du Groupe Artistique « Arthur Rimbaud » - Charleville – 1946 – P. 67.

 

Voici quelques liens concernant cet auteur, forgeron puis syndicaliste :

 

http://stephanesalio.fr/tmalicet.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ophile_Malicet

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article119718

http://www.alexandrines.fr/nouzonville-malicet/

Un essai sur Debout, Frères de Misère de cet auteur :

https://journals.openedition.org/communicationorganisation/1818

 

                                                              

                               ***

 

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31 mai 2018 4 31 /05 /mai /2018 17:10

 

Parce que l’air est tiède et que le soleil luit,

Et parce que le vent fleure l’herbe nouvelle,

L’âne sent de confus désirs éclore en lui,

Et des songes fumeux monter à sa cervelle.

 

Maintenant oublieux des mots qu’il a soufferts,

Et du sort qui le voue aux brancards, à la trique,

Au harnais qui l’écorche, au bât qui mord sa chair,

Au féroce aiguillon des mouches faméliques ;

 

Ne se souvenant pas qu’il est le paria

Sur qui le poids des vieux opprobres s’accumule,

Que, l’ayant asservi, l’homme l’humilia

Et voulut, par surcroît, le rendre ridicule :

 

L’âne laisse la joie éparse du printemps

Se couler en ses os et dilater son âme,

Et, saisi tout à coup d’un délire éclatant,

De sa voix monstrueuse et barbare il acclame,

 

Il acclame, éperdu, le renouveau divin

Qui réjouit le cœur des hommes et des bêtes…

-Mais le pauvre être chante et s’évertue en vain,

Car ce n’est pas pour lui que commence la fête !

 

                               ***

 

Ce texte est extrait du volume Le Poème de la Maison – Louis MERCIER – PARIS – Calmann-Lévy – 1926 – P.171-172.

 

Voici quelques liens concernant cet auteur :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Mercier_(po%C3%A8te)

http://data.bnf.fr/12380375/louis_mercier/

 

Une biographie :  Louis MERCIER – Albert de BERSAUCOURT – PARIS – JOUVE et Cie -1912.

(Téléchargeable après inscription sur le site.)

 

https://www.archive.org/stream/louismercier00bersuoft/louismercier00bersuoft_djvu.txt

 

Autre biographie ou éléments biographiques de/à propos de Louis MERCIER :

 

http://forezhistoire.free.fr/louis-mercier.html

http://saintsymphoriendelay.kazeo.com/louis-mercier-poete-a121168428

 

Deux poèmes sur le site Babelio :

https://www.babelio.com/auteur/Louis-Mercier/344767

 

Un autre poème :

http://unpeudetao.unblog.fr/la-chandeleur-louis-mercier/

 

Un autre poème :

http://www.biblisem.net/meditat/mercimai.htm

 

Et :

http://www.spiritualite-chretienne.com/poesie/lenoel10.html

 

L’ouvrage Le Poème de la Maison numérisé ( Fac-simile - Edition Horvath – ROANNE.) sur le site Gallica.

 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33213110.texteImage

                                                        ***

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17 mai 2018 4 17 /05 /mai /2018 15:31

 

 

Chaque jour je pense à l’adieu

Et, dans le cadre de la porte,

Je vois mon bonheur qu’elle emporte.

C’est une voleuse, mon Dieu !

En fol, j’ai crié : Que m’importe ?

-Reviendra-t-elle ?

 

Ah ! si, comme un soupçon de brise,

Elle rentrait, par habitude,

Pour rafraichir ma solitude,

Témoignerais-je ma surprise ?

Elle me dirait, sans émoi :

Mon ami, vite, embrassez-moi !

-O la cruelle !

 

Et puis, elle rirait, tout bas,

A la maison, au jardin calme,

Au balancement d’une palme,

A mes pas qui suivraient ses pas,

Surtout à mon tendre embarras,

-Reviendra-t-elle ?

 

             ***

 

Ce texte est tiré du numéro de Janvier 1947 des Heures Angevines - Directeur Camille de Montergon – Imprimerie Saint-Denis – Niort.

Cette petite revue dont chacun des deux fascicules que je possède ne comporte que seize pages est annoncée comme devant paraître une fois par mois sauf en août et septembre.

Je n’ai pas trouvé de renseignements biographiques sur l’auteur de ce texte, Louis DOMMERGUES.

Sur le directeur de cette publication, Camille de MONTERGON  voir son poème "Méditation"  dans notre blog.

 

                                                                               ***

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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 00:53

 

L’homme est assis, les mains aux bras de son fauteuil,

Et l’on ne saurait pas s’il dort ou s’il travaille

Sanas le sursaut, parfois, qui redresse sa taille

Et le regard aussi qui soulève son œil.

 

Il a – depuis quel temps ? – arrêté le voyage

De sa pensée austère. Il médite. Un jour gris

Baigne les rideaux lourds et s’éteint dans leurs plis.

Pas une date aux murs. Rien ici n’a plus d’âge.

 

C’est l’effort éternel, c’est l’instant suspendu

Où l’homme est entré tout entier dans son idée

Et, comme le reflet d’une lampe attardée,

Où le rayon sur un seul point s’est épandu.

 

L’heure silencieuse égrène sa poussière

Sur le dos obstiné du penseur. Son esprit

A posé le signet sur le texte qu’il lit.

Le travail de cet homme est comme une prière.

 

Sans un signe de vie et sans un mouvement

Le front penché poursuit son labeur de mystère

Et tout, le songe obscur et l’homme solitaire,

Semble entrer dans la nuit qui tombe lentement.

 

                               ***

 

Ce texte est tiré de l’ouvrage LIVRE D’HEURES de Camille de Montergon - Imprimerie Nicolas-Niort-Non daté-P. 5.

 

J’ai trouvé ce livre dans la librairie de Monsieur Jean Claude Malo à Concarneau qui m’a indiqué que son auteur, commandant dans la cavalerie, avait vécu à Concarneau ce qui a orienté mes recherches.

 

Voici le peu de renseignements biographiques supplémentaires que j’ai pu trouver :

 

De son nom complet Camille Marie Joseph MAUVIF de MONTERGON est né le 13/10/1880 à Brain-sur-Longuenée (Maine & Loire)  il fit l’école de St-Cyr (1900-1902, promotion du Tchad), fut nommé sous-lieutenant (1/10/1902) au 12ème Hussards puis lieutenant (1/10/1904) au 6ème Chasseurs à cheval, Capitaine (22/2/1915) au 1er Dragons , Capitaine commandant (1/5/1917) au 3ème Dragons, enfin Chef d’Escadrons au 1er Hussards. Il reçut la Croix de guerre, étoile de vermeil et fut nommé Officier de la Légion d’Honneur (12/10/1936).

Il épousa le 13/1/1914 à Quimper, Marthe Anne Marie MOREL (12/7/1889 à Quimper – 11/11/1962 à Brest) et décéda le 16/4/1959 à Concarneau (Finistère) où il fut enterré.

Ces renseignements proviennent de ce site :

http://seynaeve.pagesperso-orange.fr/page_m.htm

 

Ses états de service peuvent être consultés sur ce site :

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_2=PRENOMS&VALUE_2=%27Camille%20Marie%20Joseph%27&NUMBER=7&GRP=0&REQ=%28%28%27Camille%20Marie%20Joseph%27%29%20%3APRENOMS%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All

 

A titre anecdotique : une première mention de lui (à l’âge de 15 ans) et de sa fratrie dans le numéro du 10.11.1895 du journal  l’Echo Saumurois, page 4, où, à la rubrique "Purge d’hypothèques légales", on note qu’il bénéficie avec ses frères et sœurs d’un tuteur. Cette insertion dans le journal de Saumur est faite à l’occasion de la vente d’une terre par son père, veuf à cette date.

 

Voir le site ci-dessous :

http://archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo_saumurois/pdf/1895/FRAC049328_ECHSAU_1895_11_10.pdf

 

Camille de Montergon est également l’auteur d’autres ouvrages :

 

Histoire de Concarneau / Camille de Montergon / Concarneau : E. Le Tendre (impr. de Le Tendre) , 1953

Une victime de Flossenburg  : le colonel François a Sauveboeuf / Camille de Montergon / Niort : imp. Saint-Denis , [19..]

Les Glénans / Camille de Montergon. Au large de Concarneau / Concarneau : E. Le Tendre (Impr. de Le Tendre) , 1957

La vocation d'Odette Lenoël / Camille de Montergeon / S.l. : Au masque d'or , 1951

 

Voir le site :

https://www.idref.fr/078621879

 

Mais cette liste n’est manifestement pas exhaustive, puisque je trouve également sur les sites de vente :

Les Derniers Chevaux – Roman paru aux Editions Delmas – 1945.

Les Beaux-Ebats – Illustrations de Maurice Toussaint - Editions du Centaure -  Michel Delaveau éditeur – A Paris – 1943.

Pouf à cheval – Edition Delmas – 1946.

Et ce qui n’est probablement qu’un recueil « collectif » :

Les Heures Angevines – Cahiers mensuels de poésie – Camille de Montergon, Directeur – livraison de janvier et de Février 1947

 

Mention également de cet auteur pour une pièce de vers : Les Fiançailles, dans le numéro 241, du 1eroctobre 1933 de la Nouvelle Revue Française – Tableau de la poésie en France I :

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/La-Nouvelle-Revue-Francaise-1909-1943/La-Nouvelle-Revue-Francaise235

 

                                                                              ***

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6 février 2018 2 06 /02 /février /2018 18:17

 

Sans doute Georges DUHAMEL est-il connu de tous comme l’auteur, notamment, de La Vie des Martyrs et de La chronique des Pasquier, il me semble qu’il l’est bien moins pour son œuvre poétique.

Ce sonnet est extrait de son ouvrage Les Poètes et la Poésie 1912-1914 – Paris-Mercure de France-1922 P. 67-73.

On le trouve inséré dans le chapitre IX de la première partie de ce volume : Les Poètes et la Poésie, à laquelle fait suite Les Poètes, où Georges Duhamel passe en revue un certain nombre d’écrivains.

Je reproduis ci-dessous la totalité de ce chapitre IX, indispensable à la juste appréciation de cette pièce poétique.

J’y ajoute, dans le même esprit, ces quelques lignes extraites de la préface (p.9) que Georges DUHAMEL a lui-même rédigée :

« A ma connaissance, la France produit, chaque année, quatre à cinq cents livres de vers. Ce chiffre approximatif demeure, à n’en pas douter, fort au-dessous de l’affreuse réalité ; mais passons. »

 

                                                                               ***

 

IX

RECETTE POUR LA COMPOSITION DES VOLUMES DE VERS.

 

On n'imprime pas assez de livres de vers. Il existe  certainement une foule de gens tout à fait capables de taquiner la muse et qui n'ont, toutefois, pas encore affirmé leur curieuse personnalité par la publication d'un remarquable recueil de poèmes. Cet état de choses est pénible, et tous ceux que préoccupe, la vulgarisation des belles-lettres doivent en avoir le cœur navré. A qui la faute ? Les éditeurs n'ont jamais été si clairvoyants, si complaisants, si sensibles, si nombreux. Force nous est d'imputer cette disette d'ouvrages poétiques à la timidité excessive de tous les poètes-nés et au manque de bons conseils dont souffrent ceux qui ne demandent qu'à bien faire. La poésie pour tous ! Que cette clameur humanitaire et  généreuse fasse retentir désormais les échos de la

république des lettres ! Sûr d'être approuvé par tout homme qui dissimule dans son cœur la petite flamme de l'idéal, nous nous proposons de donner une série  de recettes pratiques permettant aux personnes prédestinées de discipliner, de canaliser, d'utiliser leur génie naturel et de composer la série des ouvrages nécessaires à l'expression de leur « moi », à l'accomplissement de leur « évolution ».

Ce chapitre doit être consacré au genre sérieux. Quoi qu'on en pense, ce genre n'est pas plus difficile que le genre léger ; mais il exige en apparence une certaine instruction et du style. Le choix des sujets, en outre, est très sévère, pour le genre sérieux ; il ne faut pas traiter n'importe quoi. On a beau avoir une certaine imagination et un bon dictionnaire de rimes,  ça ne suffit pas toujours, et il faut au moins soixante sonnets pour former un volume de poids moyen. Où  trouver les soixante sujets de poèmes ? C'est la première question à laquelle nous comptons répondre.

Le genre sérieux comporte lui-même une foule de subdivisions. Admettons qu'il s'agisse d'un livre de poésie héroïque, et travaillons à la composition d'un recueil que l'on puisse intituler justement les Gloires ou encore la Galerie des marbres ou mieux le Luth de  bronze. Il est de première nécessité de posséder un dictionnaire Larousse. Le petit Larousse peut donner des idées, mais il est quand même trop petit. Le grand  Larousse n'est pas à rejeter, mais il procure tellement de détails qu'il est embarrassant. Ce qu'il faut, c'est le Larousse en sept volumes (et le supplément pour les sujets modernes). Avec un Larousse en sept volumes, on peut parer à tout, entreprendre tout, réussir en tout. Nous ne faisons, hâtons-nous de le dire, cette publicité gracieuse à l'encyclopédie Larousse que dans le but de faciliter la besogne des poètes désireux de montrer de l'érudition.

Ouvrons donc le tome I de cet honnête ouvrage illustré, et cherchons le thème héroïque. Il est prudent  de ne s'arrêter que sur des illustrations, pour ne pas s'attacher à des héros trop obscurs, ce qui sentirait  une érudition laborieuse. Voici par exemple Abas : fils de Poséidon et d'Aréthuse, héros éponyme des Abantes. Eh bien ! non ! rien à faire avec Abas ; il faut garder ça pour le genre fantaisiste, et encore !

Nous trouvons plus loin Abd-el-Kader, C'est très bien ! On peut faire une jolie chose avec Abd-el-Kader. Mais nous jugeons quand même préférable de garder ce sujet pour un recueil intitulé : la Caravane, ou l'Oasis, Il en est de même de toute la série des Ottomans dont le nom commence par Abd... Allons plus  loin.

Abraham ! Voilà un thème superbe à traiter en alexandrins. Néanmoins réservons encore Abraham pour un recueil que nous appellerons la Terre promise,  et cherchons ailleurs. Adrien n'est pas mal Akbar (l'empereur mongol) a du caractère ; Albert le Grand est à considérer ; mais c'est encore Alcibiade qui l'emporte. Alcibiade ! Il y a dix poèmes à faire avec ce coco-là ! Lisons plutôt. Nous verrons que ce « général,  orateur et homme d'État grec », était de la famille  illustre des Alcméonides. (Le mot est sonore, un peu  difficile à placer, mais marquant.) Nous verrons qu'Alcibiade fut élevé par Périclès et instruit par Socrate, qu'il mena une vie de débauche et d'entreprises et qu'il fit, pour se singulariser, couper la queue à son chien, une bête magnifique. (A retenir, ce détail.)  Nous verrons qu'il parvint à entraîner ses concitoyens dans la désastreuse guerre de Sicile et nous lirons :

« II allait mettre à la voile, quand il fut accusé d'avoir, dans une nuit de débauche, mutilé les hermès ou images de Mercure dressées dans les lieux publics, et d'avoir tourné en dérision les redoutables mystères d'Éleusis. Il partit sous le poids de cette accusation. A peine avait-il touché les rivages de Sicile où quelques succès brillants semblèrent justifier son audace, qu'on envoya d'Athènes la galère sacrée pour le ramener dans la cité : un décret de mort l'y attendait. »

Inutile d'aller plus loin. Il y a là de quoi faire un fameux sonnet, pour commencer. Laissons tout le  reste de l'histoire d'Alcibiade pour des poèmes intitulés : la Jalousie d'Agis, la Fuite chez TissapherneAlcibiade à Sparte, la Mort d'Alcibiade, et occupons-nous exclusivement de faire, avec les éléments trouvés, un sonnet auquel nous donnerons ce titre : Alcibiade en Sicile.

Il faut commencer par un petit tableau très court et présenter tout de suite le héros. Ecrivons donc :

L'azur brûlant est lourd sur la Sicile en fête,

Bien entendu, on pourrait dire Trinacrie, au lieu de Sicile. Trinacrie possède un petit cachet antique qui n'est pas à dédaigner. Mais Trinacrie est d'un emploi délicat. Mettez ce mot à la rime et vous voilà dans une véritable impasse, si vous êtes pointilleux. Mieux vaut Sicile ; cela fait d'ailleurs aussi son effet.

A remarquer en fête: la Sicile est un pays méridional, lumineux, par conséquent plus gai qu'un pays qui serait moins lumineux... On a donc le droit de le déclarer en fête, surtout quand on se réserve une jolie rime en ête pour la fin du second quatrain. Mais poursuivons :

Les trirèmes d'airain dorment dans le soleil.

Il n'y a rien à dire : Alcibiade est en Sicile ; il n’est pas venu à pied, cela ne fait aucun doute. S'il n’y est pas venu à pied, il a pris le bateau, et qui dit bateau dit trirème, pas vrai ? Si les trirèmes ne marchent pas, on peut dire qu'elles dorment. Maintenant, il y a trirèmes d'airain : c'est discutable, mais, un peu d’airain, ça ne fait jamais de mal dans un poème antique. Allons donc plus loin :

 Mais sous la tente fraîche et promise au sommeil

L'Alcméonide rêve et redresse la tête.

Tout ça se défend très bien. Voilà notre Alcméonide placé, et placé comme il faut ; ce qui n'était pas facile. Redresse la tête n'est pas très heureux, mais cela apporte une petite touche au portrait du vindicatif Alcibiade. Au second quatrain !

C'est en vain que son chien le caresse, albe bête,

Qu'il mutila par un caprice sans pareil...

Et voilà maintenant l'histoire du chien à la queue coupée ! Il aurait été bon de faire aussi une allusion discrète au prix de cette bête fabuleuse qu'Alcibiade paya 7.000 drachmes, paraît-il ; mais un sonnet est un sonnet, que diable ! et ce n'est pas indéfiniment élastique. Le fait, controuvé, mais vraisemblable, de la présence du chien en Sicile ajoute un trait touchant au caractère du héros qui apparaît ainsi comme susceptible d'affection pour les animaux. Quant à albe, c'est un mot très poétique, et rien ne prouve d'ailleurs que ce chien n'était pas blanc. Achevons ce quatrain:

Et c'est en vain que tend vers lui son sein vermeil  

Héro dont le baiser vaut mieux qu'une conquête.

A noter la répétition du c'est en vain. Cela donne du mouvement, et c'est, somme toute, d'un tour excellent dans le second quatrain d'un sonnet. Pour ce qui est de Héro, nous devons avouer que ce personnage est une pure invention. Héro ne figure pas dans le Larousse. Dans un poème érudit, il faut toujours qu'il y ait un détail imaginaire et aussi faux que possible : cela fait la part de l'inconnu et le jeu de l'imprévu ; cela inquiète les vrais érudits et les incline à douter de leurs sources. Ajoutons, comme justificatif, que le nom de Héro était très répandu chez les femmes grecques, et qu'Alcibiade étant un homme extrêmement débauché, il n'y a rien d'impossible à ce qu'il ait connu, au moins une fois dans sa vie (450-404 av. J.-C.), une femme portant le nom de Héro.

Le dernier vers du second quatrain peint très bien  la nature passionnée d'Alcibiade, qui donnait à l'amour tout le temps qu'il ne consacrait point aux armes ou à la politique, et qui mourut percé de flèches sur le sein d'une prostituée. Gardons ça pour d'autres poèmes. Nous arrivons au premier tercet ; c'est un grave tournant : il y a encore bien des choses à dire

L'image le poursuit, devant ses yeux surgie,

Des hermès qu'il brisa dans une nuit d'orgie  

Et des dieux dont jadis il profana l'autel.

Remarquez la fidélité avec laquelle les indications du dictionnaire Larousse sont mises à profit. Tout y est : les hermès, l'orgie nocturne et le reste... Certes, le dernier vers insiste un peu sur les faits, mais il prépare au sonnet une chute impressionnante : 

Car vers le golfe clair où sa flotte est ancrée

Il regarde voguer la galère sacrée

Que Mercure outragé chargea d'un vœu mortel.

Voilà la perle ! La galère sacrée est une chose extrêmement poétique, d'une signification, d'une sonorité, d'une valeur plastique exceptionnelles, une chose à garder pour la fin, pour la bonne bouche, ainsi que la colère de Mercure et l'arrêt de mort.

Il y a bien un point délicat pour ce qui est de la flotte ancrée et on pourrait trouver à redire... mais la  rime est opulente, l'effet logique et le tableau évocateur.

Maintenant, réunissons les morceaux et considérons la pièce dans son entier :

 

L'azur brûlant est lourd sur la Sicile en fête,

Les trirèmes d'airain dorment dans le soleil,

Mais sous la tente fraîche et promise au sommeil

L'Alcméonide rêve et redresse la tête.

 

C'est en vain que son chien le caresse, albe bête

Qu'il mutila par un caprice sans pareil,  

Et c'est en vain que tend vers lui son sein vermeil

Héro dont le baiser vaut mieux qu'une conquête.

 

L'image le poursuit, devant ses yeux surgie,

Des hermès qu'il brisa dans une nuit d'orgie

Et des dieux dont jadis il profana l'autel,

 

Car vers le golfe clair où sa flotte est ancrée, 

Il regarde voguer la galère sacrée

Que Mercure outragé chargea d'un vœu mortel.

 

C'est coquet, c'est bouclé, ça ne sent pas trop son encyclopédie, et ça se défend convenablement. En tout, vingt minutes de travail. Avec un peu d'entraînement on peut faire mieux. Pour les sujets, il suffit de suivre le dictionnaire. On trouvera, sans  changer de tome : Andromède, Angélique, Annibal (qui compte au moins pour dix poèmes), Antée, Antigone, et maints autres thèmes tous plus nobles, tous plus héroïques les uns que les autres. On trouvera également une foule d'autres sujets historiques, fantaisistes, épiques, grivois, sentencieux, religieux ou obscènes, dont on pourra tirer les partis les plus variés. 

Mais n'empiétons pas sur les autres recettes, et tenons-nous-en, présentement, à celle-là dont les poètes, nous l'espérons, voudront faire le meilleur usage.

 

                                                                               ***

Voici quelques liens concernant cet auteur :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Duhamel

 

http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/georges-duhamel

 

Un poème de G. Duhamel :

http://www.poesiedumonde.com/category/poemes-francais/poemes-par-auteur/georges-duhamel/

 

http://litteratureprimaire.eklablog.com/menagerie-poesie-de-georges-duhamel-a81643244

 

https://www.etudes-litteraires.com/forum/topic48950-georges-duhamel-nourritures.html

 

http://www.oasisdesartistes.org/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=64532&forum=29

 

                                                              

                                                                               ***

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 00:54

(A Jean Richepin)

 

Chemineau, chemine,

En haut du chemin,

Le ciel s’illumine

De rouge carmin ;

Le soleil se lève,

Et chante l’oiseau,

Va vivre ton rêve,

Hardi chemineau…

 

La sève circule,

C’est le renouveau,

Et la nuit recule

Par monts et par vaux ;

Redresse ta taille,

Ouvre grand tes yeux,

Il n’est rien qui vaille

L’infini des cieux…

 

Toi qui revendiques,

Garde ta fierté,

Et chante un cantique

A la liberté,

Va de ville en ville,

Hardi chemineau,

Du peuple indocile

Plante le drapeau…

 

                ***

 

Ce texte est issu d’un mince fascicule intitulé En Chemin – Poèmes. Verdun. Imprimerie Lefèvre, 8, rue Basse-St-Paul. Première édition 1926 – P. 13 d’un volume qui en compte 32.

 

La préface de cet ouvrage, écrite par Georges-Félix FRANTZ commence par ces lignes :

« Si étrange que cela puisse paraître de présenter au public l’ouvrage de son aîné, je n’ai pu résister au plaisir réfléchi d’accoler le nom d’un jeune radical-socialiste militant à celui d’un vieux propagandiste socialiste, dans une union des gauches symbolique et fraternelle… »

 

Je n’ai trouvé aucun renseignement sur cet auteur en dehors de ceux qu’il fournit lui-même dans les Quelques Mots qui précèdent ses vers et que je reproduis ci-dessous.

« « …A 12 ans exactement, j’entrais au tissage Ed. Calame. A cette époque les journées de travail étaient de 12 heures pour tous indistinctement, 13 heures le samedi.

Vous représentez-vous 12 heures de travail dans la poussière de coton, avec pour tout horizon les murs gris et les plafonds vitrés.

Aussi quel plaisir de pouvoir le dimanche comme Antée lorsqu’il touchait la terre, reprendre au contact de la nature, des forces pour une semaine.

Et puis, et puis… la vie impitoyable, déroule sa bobine d’années, et me voilà moi, marchand de journaux, en train de vous présenter des vers, et qui sait, peut-être de la poésie !

Non pas que j’aie la prétention d’éclipser nos maîtres es-lettres, mais tels quels, quelqu’un qui les avait lus et les avait fait lire, avait bien voulu m’encourager et m’avait conseillé de leur faire voir le jour… »

 

                                                                               ***

 

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2 janvier 2018 2 02 /01 /janvier /2018 22:57

Gin ! Hydromel !! Kummel !!! Whisky !!!! Zythogala !!!!!

J’ai bu de tout ! parfois soûl comme une bourrique !

L’archiduc de Weimar jadis me régala

D’un vieux Johannisberg à très cher la barrique !

 

Dans le crâne scalpé du sachem Ko-gor-Roo

Boo-Loo, j’ai puisé l’eau des torrents d’Amérique !

Pour faire un grog vive l’Acide Sulfurique !

Tout petit je suçai le lait d’un kanguroo !

 

(Mon père est employé dans les pompes funèbres :

C’est un homme puissant ! J’attelle quatre zèbres

Amon petit dog-car et je m’en vais au trot !)

 

Or, aujourd’hui noyé de Picons et d’absinthes,

Je meurs plus écœuré que feu Jean des Esseintes.

Mon Dieu ! n’avoir jamais goûté de vespetro !

 

                               ***

 

J’ai initialement trouvé ce texte dans : Les Poètes et la Poésie 1912-1914.

Georges DUHAMEL.

Paris – Mercure de France – 1922. P. 272.

 

Il s’agit  du  quatrième sonnet des Six pseudo-sonnets truculents et allégoriques de La Négresse Blonde de Georges FOUREST, que vous trouverez dans  son édition de 1913 (Georges Grès) sur Gallica à l’adresse ci-dessous.

 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9618896p/f1.image

 

Ce poète n’est bien sûr pas « inconnu » mais un peu oublié.

 

Voici quelques liens complémentaires concernant cet auteur :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Fourest

 

https://www.babelio.com/auteur/Georges-Fourest/24330

 

http://tybalt.pagesperso-orange.fr/LesGendelettres/biographies/Fourest.htm

 

http://www.ralentirtravaux.com/lettres/textes/poemes/cid.php

 

http://archithea.over-blog.com/article-11865761.html

 

http://www.paradis-des-albatros.fr/?poete=fourest

 

 

Un poème dit (podcast) :

 

https://www.franceculture.fr/emissions/poeme-du-jour-avec-la-comedie-francaise/georges-fourest-la-negresse-blonde-horace

 

https://www.franceculture.fr/emissions/poeme-du-jour-avec-la-comedie-francaise/georges-fourest-la-negresse-blonde-sardines-l

 

                                                                               ***

 

NB: Imbriaque: adj., qui n'a pas toute sa raison.

 

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17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 21:28

Sous un ciel aux tristes couleurs

Décembre rit, poudré de neige.

En ville, passe le cortège

Des joyeux petits ramoneurs.

 

Nez au vent, la main dans la poche,

Sans peur du froid, par les trottoirs

Défilent d’une allure gauche

Ces grotesques fantômes noirs.

 

A travers leur défroque horrible

-Comique et sinistre haillon-

La bise siffle sa chanson

Et l’eau filtre comme en un crible.

 

Qu’importe ! Mouillés jusqu’aux os,

Ils se chauffent dans la journée

En lançant à tous les échos :

« A ramoner la cheminée ! »

 

En marchant leur route, contents,

Le long des grandes portes closes,

Il ébauchent des rêves roses

En songeant à leurs vieux parents

 

Qui les attendent au village

Endormi sur les monts glacés,

Où tels des oiseaux de passage

Ils reviendront, les froids chassés.

 

                ***

 

Ce texte de Pierre JALABERT, paru dans  Les Chansons de l’Aube chez Bernard  Grasset Editeur, est extrait de : La Poèmeraie – Anthologie Moderne – Première Partie - La Souris Verte.

Poésies choisies pour les enfants par Armand GOT. Illustrations d’Edmond Rocher.

Librairie Gedalge – Paris – 1928. P. 188-189.

 

Voici les quelques liens qui concernent cet auteur :

http://data.bnf.fr/12739470/pierre_jalabert/

https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Pierre_Jalabert

Cet auteur est également cité dans : La crise des valeurs symbolistes: vingt ans de poésie française : 1895-1914. Par Michel Décaudin. P 285-286.

Voir Google books :

https://books.google.fr/books?id=fFbdLGPvjWUC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

 

                                                      ***

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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 21:27

Exil.

 

Je croyais regretter ma plaine et mes collines,

Et ma forêt, à qui je songe avec émoi,

Et ma rivière, au pied des saules qui s’inclinent,

Je croyais regretter de n’être plus chez moi.

 

Maintenant que l’aimé pour longtemps m’a quittée,

Peu m’importe qu’au loin passent des jours meilleurs,

Quand la moisson frémit, par le vent agitée,

Je ne veux plus savoir que l’été chante ailleurs.

 

Ah ! ne nous plaignons pas, quand nous sommes ensemble,

Même si nous n’avons de toit pour demeurer,

Un ciel de juin partout, à d’autres ciels ressemble,

L’exil c’est d’être seul pour souffrir et pleurer.

 

Si je pouvais revoir ma plaine et mes collines,

Et ma forêt à qui je songe avec émoi,

Et ma rivière, au pied des saules qui s’inclinent,

Jamais, sans mon aimé, je ne serais chez moi.

 

                              ***

 

Clair de lune.

 

La lune claire en jouant, pose

Un baiser sur sa bouche close

Il ne la voit pas car il dort.

 

Je ne suis pas jalouse d’elle,

S’il s’éveille, ô lune trop belle

Il me regardera d’abord.

 

                            ***

 

Sans titre.

 

Bien aimé, j’ai l’âme trop pleine

De ton sourire et de tes yeux.

Ce soir j’ai respiré la plaine

Et son parfum silencieux.

 

La nuit enveloppait la terre,

Pourtant, parmi cette douceur,

J’errais pensive et solitaire,

Ne sachant où poser mon cœur.

 

Je n’ai jamais trouvé la place

Où l’on peut vivre sans ami,

Et glisse, indifférente et lasse

Dans le paysage endormi.

 

Les prés ne peuvent rien me dire,

Car je n’écoute ni ne vois :

Je t’aime comme je respire,

Et je languis loin de ta voix.

 

               ***

 

Ce texte est extrait de Elégies et Chansons – Anna Roger FAVRE. Sans nom d’éditeur (édition à compte d’auteur ?) – Imprimé par Braun § Cie – Mulhouse-Dornach – 1929. Sans pagination.

Je n’ai pas trouvé de biographie de cet auteur et je livre ci-dessous le peu que j’ai pu découvrir sur cet écrivain.

 

Trouvé dans :

Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne :

http://www.alsace-histoire.org/fr/dictionnaire-de-biographie/ndba-f.html

 

FAVRE Anna Roger (née Schlumberger)

 (1889-1969)

 

qui pourrait correspondre à notre auteur.

 

 

Et, sur :

 

Publications de la Société d'Histoire de Sundgau

 

2. Zimmersheim – Eschentzwiller

 

HERZOG (Auguste), « Ils ont marqué la vie d’Eschentzwiller, Madame Anna Roger Favre », BSHEZ, N°2, 1994, p. 69-73.

 

http://www.sundgau-histoire.asso.fr/publications/promenages-historiques-sundgau-oriental.html

 

Est-ce le lieu de naissance ou de vie de notre poète ?

 

Ouvrages d’Anna Roger FAVRE :

 

Six contes vosgiens  - Anna Roger Favre

Braun & Cie, 1925. 1 volume broché(s) format In-8.

 

Trouvé sur e-bay  cet autre ouvrage de l’auteur, de présentation identique à celle des Elégies et Chansons, ce qui me laisse penser qu’il s’agit d’un autre tirage à compte d’auteur chez le même imprimeur :

Poèmes champêtres 1932   Anna Roger Favre

Et, sur Abe books ces autres écrits :

Brindilles  Anna Roger Favre.

Editions du Trident, 1934. Format 12x16 cm, broche, 60 pagesEditions du Trident, 1934. Format 12x16 cm, broche, 60 pages. 

Ouragan sur le beau jardin 1940-1941

Plon, 1945. État : BE. Paris, br.; in-12, 124 pp. Broché

 

Des poèmes d’Anna Roger Favre sont aussi présents dans cette anthologie alsacienne :

 

's Fanschter uf! [Anthologie elsäss. Lyrik.] - (Mulhouse): Quodlibet-Mulhouse 1939. 46 S. 8°

Poésies de Frédéric Bohy, Anna Roger Favre, Henri Kohler,Ernest North, Victor Schmidt, Louis Spielmann.

https://books.google.fr/books/about/s_Fanschter_uf_Anthologie_els%C3%A4ss_Lyrik.html?id=WRdIrgEACAAJ&redir_esc=y

 

Un poème de cet auteur :

 

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/forum-pages-histoire/femme-la-guerre-sujet_108_1.htm

 

                                                       ***

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