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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 21:32

 

Dieu est l’Arbre de Science.

Sous-titre : Habe nun ach, Philosophie u.s.w. (Maintenant prends garde, Philosophie etc.)

 

Le docteur Faust a voulu tout savoir :

Il fut damné nous conte la chronique

Ah, le bon Dieu n’a pas l’air de vouloir

Encourager l’instruction publique.

 

                      ***

 

Fernand L’Incrédule.

 

Tu passeras par nos fourches caudines,

O mon Fernand ! le fils des trahisons !

Tu passeras par nos chaînes pennines !

Tu connaîtras la vie de garnison,

 

La vie en fleur la jeunesse ivre morte

Le malabar qui tient les avirons !

Ouvrez fermez démolissez la porte !

Nous entrerons, les vainqueurs entreront !

 

Soldats du roi ! Du train des équipages !

Sonnez ! Sonnez ! On ne vous ouvrira !

Soldats partez à travers les herbages

Le jour viendra des souris et des rats.

 

Et si ce jour arrive quand nos ombres

Seront parties au pays des défunts

Eh ! bien alors nous serons de leur nombre

A ceux qui voient les sons et les parfums !

 

                           ***

 

Ces deux  poèmes sont extraits de :

 

HUMOUR POÉTIQUE

Décembre 1950-Janvier 1951, N°71/72.

50 Inédits

Recueillis par Georges Charbonnier.

Numéro spécial de LA NEF. – P. 96.

 

Je reproduis ci-dessous la notice biographique qui précède les textes de Mathias Lübeck dans cette parution.

« Direction de la Revue l’Œuf dur (1921-1924). Service militaire dans l’infanterie, coloniale en Syrie. Mouvement surréaliste. Dans Une Vague de Rêves, Aragon écrivait : « Mathias Lübeck, ça n’est pas sérieux, vous n’allez pas rengager dans la coloniale ? Il dit que c’est sa honte de n’être pas tatoué. »Par suite, s’abandonna volontairement dans l’abandon de tout ce qu’il aimait. Voyage en Chine. Vagabondage journalistique. Arrêté par la Gestapo, incarcéré à Montluc et fusillé à Porte-Llez-Valance en juillet 1944. »

 

Cette notice est signée : Gérard ROSENTHAL, (Francis Gérard.)

 

Voici quelques liens concernant cet auteur :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Enoch

Quelques documents sur le poète pou le surréalisme sous forme de liens :

http://www.andrebreton.fr/person/13380

Une courte biographie :

http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article183075&id_mot=9464

Le titre de quelques unes de ses œuvres et leur lieu de parution :

https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cajz5p/ro4BX4d

Un poème et des éléments biographiques :

http://mamilitance.blog.lemonde.fr/2007/04/09/ballade-des-negres-du-temps-jadis/

Une citation de LUBECK :

http://citation-celebre.leparisien.fr/auteur/mathias-lubeck

Un tableau du poète :

http://www.lekti-ecriture.com/blogs/alamblog/index.php/tag/Mathias%20L%C3%BCbeck

Un texte sur LUBECK dans la Nouvelle Revue Française (non consultable librement) :

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/La-Nouvelle-Revue-Francaise/La-Nouvelle-Revue-Francaise107

 

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 22:10

 

Je suis une antique gargouille

Logée au sommet d’un clocher.

Je ne sais qui vint m’y percher…

Mes souvenirs, le temps les brouille.

 

Sous moi, très bas, la foule grouille.

De mon haut je la vois marcher…

Je suis une antique gargouille

Logée au sommet d’un clocher.

 

Quand il pleut fort, j’aime à pencher

Sur les gens que l’averse mouille

Mon bec crochu. J’aime à cracher,

Sur eux, mon eau pleine de rouille.

Je suis une antique gargouille

Logée au sommet d’un clocher.

 

                        ***

 

 

Je tire ce texte[1] de : Vers et Prose de G. Rouger, R. France et A. Hubac. Cycle d’Observation – Classe de Sixième. Fernand Nathan – 1964 – P. 337.

 

Voici quelques liens sur cet auteur :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_La_Ville_de_Mirmont

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/jean-de-la-ville-de-mirmont-le-poete-soldat-oublie-de-bordeaux-20-10-2013-3243027.php

https://www.babelio.com/auteur/Jean-de-La-Ville-de-Mirmont/118436

https://www.babelio.com/auteur/Jean-de-La-Ville-de-Mirmont/118436/citations

https://www.leducation-musicale.com/mirmont.pdf

https://www.la-croix.com/Culture/Livres-Idees/Livres/A-la-recherche-de-Jean-de-La-Ville-de-Mirmont-_NG_-2013-02-07-908090

http://www.lespoetes.net/cartepoetedhier.php?idpoetedhier=120

http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/picardie/aisne/histoires-14-18-jean-ville-mirmont-poete-au-coquelicot-1046711.html

 

Les Horizons Chimériques illustrés sur Gallica :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9609197q/f20.image.r=

Un recueil posthume de certains de ses poèmes :

https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Horizon_chim%C3%A9rique

Documentaire FR3 Bordeaux sur ce poète :

https://www.youtube.com/watch?v=BeBNh5u4a8s

Poème mis en musique par Gabriel Fauré :

https://www.youtube.com/watch?v=oAWjc6Q7L2U&feature=youtu.be

Poème mis en musique par Julien Clerc :

http://gouttedeau.blog.lemonde.fr/2011/01/20/jean-de-la-ville-de-mirmont-julien-clerc-les-horizons-chimeriques/

 

[1] Un rondel paru dans : Vie de Jean de LA VILLE DE MIRMONT – La Cause, éditeur.

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 22:08

 

Voici tout ce qu’il faut pour écrire des vers :

Ta table ; le printemps dans tes vieux carreaux verts ;

Un rameau que l’azur matinal baigne et mouille ;

De l’encre stygéenne[1] et qui sent fort la rouille,

Ta plume qui la boit comme un petit bec lourd ;

Et puis tout ce qu’il faut pour souffrir…. Ton amour !

                               ***

Ce texte est extrait de ORCHESTRES Poésies. Léo LARGUIER –Flammarion – Sans date. P. 129.

 

Pour les liens concernant cet auteur merci de vous reporter au précédent article sur ce poète:

http://poetesinconnus.over-blog.com/2017/10/minuit-des-jaloux.leo-larguier-1878-1950.html

 

 

[1] Stygéenne : adjectif, en rapport avec le Styx (l’un des fleuves des enfers dans la mythologie grecque).

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 21:54

Un pas dans l’escalier !... Si c’était l’infidèle !

Une voiture roule et s’arrête…. c’est elle !

Non, c’est quelque voisin qui rentre. Et dans le bruit

De la voiture qui repart sonne minuit.

C’est l’heure où des jaloux redouble le martyre….

Sûrement, sûrement elle est en train de dire

En se déshabillant : « Je n’ai jamais aimé

Que toi…. » Son tiède bras sort blanc et parfumé

Du corsage, et voici sa jupe qui se couche

A ses pieds….Elle marche au lit ouvert…. Sa bouche

Scelle les lèvres du jeune homme qui l’étreint….

Elle se tait…. Pourquoi n’ont-ils donc pas éteint

La veilleuse qui brûle au milieu de la chambre ?...

Et sous la nuit sinistre et froide de décembre

Dans es villes de boue et d’amour, les jaloux

Se couchent, redoutant une quinte de toux

Qui doit les éveiller et leur montrer sans cesse,

Plus nue à chaque fois, leur lascive maîtresse.

 

                               ***

 

Ce texte est extrait de ORCHESTRES Poésies. Léo LARGUIER –Flammarion – Sans date. P. 143.

 

Voici quelques liens concernant cet auteur.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9o_Larguier

http://data.bnf.fr/12130216/leo_larguier/

http://www.lekti-ecriture.com/blogs/alamblog/index.php/post/2006/11/08/194-leo-larguier

https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:L%C3%A9o_Larguier

http://soleildanslatete.centerblog.net/rub-leo-larguier-.html

 

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20 septembre 2017 3 20 /09 /septembre /2017 23:08

 

 

Nous sommes trois dans l’armée,

Nous sommes trois à nous aimer.

 

Un de Paris,

Un de Provence,

Un du pays,

D’Ile-de-France…

 

Trois compagnons,

Trois gars qui rêvent

Aux trois pays

Des Madelons,

Des Magalis,

Des Genevièves…

 

Trois qui font bande,

Trois du pays

De la lavande,

Des marguerites

Et des blancs lys…

 

Trois du pays

Des pommes frites,

Des aïolis,

Du lard aux choux…

Nous sommes trois gars de chez nous !

 

Nous sommes trois dans l’armée,

Nous sommes trois à nous aimer.

 

C’est un beau résultat,  je crois,

Nous sommes trois !

Mais à la belote que j’aime,

Qui veut faire le quatrième ?

Il suffit d’être de bon cœur,

De bon vouloir et de franchise,

De partager joie ou rancœur

Comme manteau, sous ou chemise…

Sera-ce toi, Roch de Corrèze

Qui cache dans ton paquetage

Une confiture de fraise ?

Ou bien toi, Le Moal, Breton,

Qui t’isoles dans ton langage

Comme en sa coque un limaçon ?

Ou toi, Doudou, de noir visage ?

Et voici que chacun répond,

- Limousin noir ou bien Breton –

On commence une neuve page,

On vit ensemble, on chante en chœur !

Ouvre ton sac, ouvre ton cœur

Que l’on soit frère et qu’on partage !

 

Nous sommes cent dans l’armée,

Nous sommes cent à nous aimer…

 

                               ***

 

Ce texte est extrait de l’ouvrage Trois de France – Jean MARIAT – Editions de France – 1941. P.16-18.

Ce volume rassemble des poèmes écrits au début de la campagne de 1939-40 puis en captivité, poèmes où apparaissent ces « trois de France » que sont : « Martin, fermier d’Ile de France », « Claude le Parisien, jeune homme de Passy » et « Gentil Bernard, dit l’Olivette, des Baux (de Provence) ».

 

Voici les quelques éléments biographiques que j’ai pu rassembler sur cet auteur en parcourant internet :

Jean MARIAT est un des pseudonymes de Guy Roissard de Bellet (1903-1972) qualifié de « journaliste » dans la publication  ÉGO 1939-1945 du Centre de Recherche d'Histoire Quantitative (CRHQ)MRSH-CNRS-UNICAEN

( http://www.ego.1939-1945.crhq.cnrs.fr/recherche/detail_aut.php?id_personne=188 ).

La liste de ses œuvres est fournie par « worldcat » :

http://www.worldcat.org/title/femme-nue-et-lhomme-habille-nouvelle-inedite/oclc/29135012

 

Treize ouvrages dont trois comme collaborateur:

 

Souvenirs d'un académicien : mémoires inédits

Auteur: Jules Claretie; Pierre Guitet-Vauquelin; Jean Anouilh; Pierre Hubermont; Guy Roissard de Bellet

 

Je ne suis plus à moi

Auteur: Binet-Valmer; Gabriel Marcel; Edith Wharton; Guy Roissard de Bellet; Armand Praviel

 

L'Amour à Paris par arrondissement

Auteur: Jacques Morlaine; Guy Roissard de Bellet

 

Et dix comme auteur unique :

Trois de France;

Auteur: Guy Roissard de Bellet

Monologue de Platon,

Auteur: Guy Roissard de Bellet

L'Amour en fleur

Auteur: Guy Roissard de Bellet

La femme nue et l'homme habillé : nouvelle inédite

Auteur: Guy Roissard de Bellet

L'éducation coloniale : roman inédit

Auteur: Guy Roissard de Bellet

Souro Sanou, le féticheur : nouvelle inédite

Auteur: Guy Roissard de Bellet

Tropiques de l'amour

Auteur: Guy de Roissard de Bellet

Prisonnier en Allemagne

Auteur: Guy Roissard de Bellet

Mata Hari

Auteur: Guy Roissard de Bellet

Mort le nègre

Auteur: Guy Roissard de Bellet

 

Les autres pseudonymes de cet auteur sont :

Jean Roissard,

Marco Phillipe.

https://books.google.fr/books?id=kJzf0IJ1IuMC&pg=PA233&lpg=PA233&dq=Roissard+de+Bellet,+Guy&source=bl&ots=YeP1w9_hY3&sig=wuZ5PIjHYaqkvueXcg9jcITIGE8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiXuYa7nrHWAhVCbBoKHQGkDBg4ChDoAQg-MAU#v=onepage&q=Roissard%20de%20Bellet%2C%20Guy&f=false

 

Note : ses dates de naissance et de décès se trouvent sur :

http://geneall.net/fr/name/2217667/guy-charles-jean-marie-roissard-de-bellet/

 

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17 août 2017 4 17 /08 /août /2017 13:30

Vous desséchez sur des épingles

Dans la tristesse de ce cadre,

Voiliers légers dont les escadres

Sous la brise de juillet cinglent

Pour aller conquérir au loin les moissons d’or.

 

Paons du jour palpitant sur les pierres brûlantes,

Grand Machaon que l’août caniculaire dore,

Vulcain, dit l’Amiral, à festons tricolores,

Toi dont l’aile est verte au revers, charmante Aurore,

Soufré, ivre de thym, de mélisse et de menthe,

Pyrale du prunier, Argus bleu des luzernes,

Manteau royal, farouche orgueil des bois d’Ardennes !

Toi qu’on voit sans repos sur les choux voltiger,

Papillon blanc des potagers,

Et vous qu’attirait ma lanterne

Loin du silence lourd des corbeilles nocturnes,

Feutrés de poils et de peluches,

Pareils, en votre bure, aux pénitents de Furnes,

Sphynx siffleur et pillard de ruches

Avec une tête de mort sur ta cagoule,

Bombyx velu, petite  Nonne noire et blanche

Dont les chenilles

En famille

Processionnent sur les branches…

 

                               ***

 

 

Ce texte est tiré du volume Poésies de Thomas BRAUN, édité au Mercure de France est tiré de :

Nouvelle Anthologie Poétique de Gilbert Rouger et Robert France. Fernand Nathan. 1958. P.72-73.

 

Voici les liens que j’ai trouvés sur cet auteur.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Braun

 

http://www.arllfb.be/composition/membres/braun.html

 

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16 août 2017 3 16 /08 /août /2017 22:09

Là-bas, bien loin, sourit une maison très blanche ;

Là-bas, bien loin, s’éplore une mère au front gris ;

La maison se lézarde, et la mère se penche ;

L’une branle sa tête et l’autre ses lambris.

Je suis le fils des deux et mon cœur les vénère

Quand je vais au pays dans la belle saison,

Je vois s’ouvrir pour moi tes deux bras, ô ma mère,

Je vois s’ouvrir pour moi ta porte, ô ma maison

Et je baise les mains et je touche les pierres,

Je regarde les doigts et les planchers tremblants,

Et j’ai des pleurs très doux au bord de mes paupières

Pour la mère au front gris et la mère aux murs blancs.

 

                               ***

 

Ce texte est tiré de l’ouvrage Le Livre d’Or de la Mère – Camille Schneider – Edition du Journal « LA FEMME ET L’ENFANT ». 1928. P.80.

 

 

Voici quelques liens sur cet auteur :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5437393n

Un lien incontournable :

https://www.centrecultureldupaysdorthe.com/figures-du-pays-d-orthe/jean-rameau/

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Rameau

http://www.pouillon40.fr/Decouvrir-Pouillon/Histoire-et-patrimoine-de-Pouillon/Les-Amis-de-Jean-Rameau

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22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 19:32

Il m’arrive parfois - à chacun sa faiblesse -

De commettre des vers plus ou moins réussis ;

J’y travaille avec goût, acharnement, ivresse,

Et de bien les tourner me donne maints soucis.

 

J’en écris de mauvais, à ma grande tristesse,

Mais c’est rare, et vraiment, j’en compose d’exquis…

Ne les connaît-on pas ? C’est qu’une enchanteresse

M’empêche d’achever des chefs-d’œuvre sans prix.

 

Nicole est la coupable, eh oui ! je perds la tête –

Ou l’inspiration, pour être plus précis –

Quand je la vois venir et qu’elle me fait fête.

 

Devant son charme drôle et son doux gazouillis,

Mon souffle disparaît, tout me semble fadaises…

Quel désastre effrayant pour les lettres françaises !

 

                                         ***

 

 

Je n’ai malheureusement aucune biographie ou lien à proposer à propos de cette auteure.

 

 

Ce poème est extrait de :

 

 

Les Enfants et les Mères.

Albert Messein éditeur. 1930.

Ouvrage non paginé qui débute par ce texte.

 

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7 juin 2017 3 07 /06 /juin /2017 22:10

D’autres vont effeuiller les lys dans la vallée,

Et respirer parmi la mollesse du jour,

Languissamment, la chair plus que l’âme troublée,

Les roses d’un fragile amour.

 

Satisfaits de mêler leurs doigts et leur haleine,

Le regard caressant un étroit horizon,

Ils ne quitteront pas les bluets de la plaine ;

Un verger sera leur prison.

 

Ne les imitons pas ! Je sais sur la montagne

Où le vent effeuille seul les fleurs ;

Où les bergers lointains, épars dans la campagne,

Ne font pas monter leurs clameurs.

 

La saison répand là ses plus vierges aromes,

A des rochers aigus l’aigle accroche son nid ;

Là, le rêve parcourt ses bleuâtres royaumes,

Le front levé vers l’infini.

 

Pour toi je cueillerai les sauvages pensées,

Dont juillet à foison décore ces beaux lieux ;

J’unirai savamment leurs grâces dispersées

Pour en mieux fasciner tes yeux.

 

Mais auprès du Lac Noir, de hautes digitales

Attireront mes mains vers leur grave beauté,

Et je ferai pour toi des gerbes sans rivales,

Avec leurs thyrses clairs arrachés au Léthé.

 

***

 

 

Ce poème est tiré de l’ouvrage : « A l’ombre de Sainte-Odile. » d’Alfred DROIN. Librairie académique PERRIN et Cie. 1922. P. 168-169.

 

 

Voici quelques liens concernant cet auteur :

Rééditions

https://www.jschweitzer.fr/les-autres-c%C3%A9l%C3%A9brit%C3%A9s/alfred-droin/

 

http://data.bnf.fr/11900632/alfred_droin/

 

http://pandricq.wixsite.com/lettresdumekong/droin-alfred

 

http://www.academie-francaise.fr/alfred-droin

 

https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Alfred_Droin

 

 

Une série de poèmes parus dans la « Revue des Deux Mondes » :

 

https://rddm.revuedesdeuxmondes.fr/archive/article.php?code=55954

 

https://rddm.revuedesdeuxmondes.fr/archive/article.php?code=53861

 

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18 mai 2017 4 18 /05 /mai /2017 15:18

Personne dans la cour, dans les champs, au lavoir.

Le vent ne ride plus l’étang ni l’abreuvoir.

 

Une ombre violette où percent des rayons

A libéré l’espace au-delà des sillons.

 

Et la chaumière, dans le soir torrentiel,

Semble offrir sa fumée à la pourpre du ciel.

 

                      ***

 

Je tire ce texte, paru à l’origine dans Soleils – H. Champion, éditeur, de l’ouvrage suivant :

L’Arc en Fleur. Première Partie. Poésies modernes choisies par A. GOT pour la jeunesse et éditées par BOURRELIER et cie. 1933. P 14.

 

Voici quelques liens (assez chiches) biographiques :

 

http://data.bnf.fr/12714868/paul_jamati/

 

http://pages.textesrares.com/index.php/Le-livre/Jamati-Paul-1890-1960-un-poete-mal-connu.html

 

et la photo de cet auteur :

 

http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/5503-8-paul-jamati-ne-1890-ecrivain-poete-francais-france-1930

 

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