Chaque jour je pense à l’adieu
Et, dans le cadre de la porte,
Je vois mon bonheur qu’elle emporte.
C’est une voleuse, mon Dieu !
En fol, j’ai crié : Que m’importe ?
-Reviendra-t-elle ?
Ah ! si, comme un soupçon de brise,
Elle rentrait, par habitude,
Pour rafraichir ma solitude,
Témoignerais-je ma surprise ?
Elle me dirait, sans émoi :
Mon ami, vite, embrassez-moi !
-O la cruelle !
Et puis, elle rirait, tout bas,
A la maison, au jardin calme,
Au balancement d’une palme,
A mes pas qui suivraient ses pas,
Surtout à mon tendre embarras,
-Reviendra-t-elle ?
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Ce texte est tiré du numéro de Janvier 1947 des Heures Angevines - Directeur Camille de Montergon – Imprimerie Saint-Denis – Niort.
Cette petite revue dont chacun des deux fascicules que je possède ne comporte que seize pages est annoncée comme devant paraître une fois par mois sauf en août et septembre.
Je n’ai pas trouvé de renseignements biographiques sur l’auteur de ce texte, Louis DOMMERGUES.
Sur le directeur de cette publication, Camille de MONTERGON voir son poème "Méditation" dans notre blog.
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