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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 15:35

 

Sur la pierre où François reçut le sceau divin

Les moines vont prier le soir et le matin.

 

Or, en hiver, un soir où les clameurs funèbres

De la foudre et des vents déchiraient les ténèbres,

 

Aucun moine, au couvent, ne s’était hasardé

A contourner le pic du rocher dénudé.

 

Et tous étaient plongés dans une angoisse extrême,

Car, pour eux, négligence était pêché suprême.

 

Mais tout fut réparé, car les oiseaux des bois,

Ceux qui, lorsqu’ils voyaient venir jadis François,

 

Voletaient sur sa tête avec un grand bruit d’ailes,

Puis se pressaient autour, recueillis et fidèles,

 

Ceux qu’il prêcha souvent, et qu’il appelait :

« Ma sœur Mésange » ou bien : « Mon frère Roitelet »,

 

Firent procession, et, malgré la tempête,

Sur la pierre du saint célébrèrent la fête.

 

Et puis, quand vînt le jour et tomba le grand vent,

Les moines sont sortis en tremblant du couvent.

 

Ils ont vu des petits pieds d’oiseaux dans la neige

Indiquant le chemin suivi par le cortège.

 

                               ***

 

Ce texte a paru dans La revue de France et Samedi Revue réunies en 1890 (je ne possède malheureusement plus les références complètes de cette publication).

 

Cet article complète un précédent article sur cet auteur, article dans lequel figurent quelques liens le concernant : http://poetesinconnus.over-blog.com/2020/03/le-rosaire-emile-vitta-18661954.html

 

                                                                                              ***

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