Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 avril 2017 6 08 /04 /avril /2017 15:17

Au peintre J.-L Nieudan, mon beau-frère, affectueusement.

 

J’ai l’âme d’un païen et, comme lui, le culte

De la Beauté Divine, et, complexe et divers,

Je sens mon cœur frémir à tout dans l’Univers,

Mais je hais le grossier, le barbare et l’inculte.

 

Soldat, j’aurais aimé les lourdes catapultes,

Le fracas des buccins, des sistres puis, pervers,

Au retour des combats la douceur des beaux vers

Et les baisers nerveux des esclaves adultes.

 

J’aurais lu Diodore, Ovide, Juvénal,

J’aurais eu près de moi comme en avait Mécènes

Des poètes amis d’Italie ou d’Athènes ;

 

Mes jours auraient coulé loin de l’affreux banal

Et dans l’enchantement du plus troublant poème

Une esclave d’amour m’eut dit : « Maître, je t’aime ! »

 

 

Ce texte est extrait d’une plaquette intitulée : « Images » R. Chiberre Editeur. Page 7.

Je n’ai pu trouver de biographie de son auteur qui n’est pas Paul Adolphe de Cassagnac, homme politique (ardent bonapartiste, pourfendeur de la République qu’il fut, semble-t-il, le premier à appeler « la gueuse »), catholique intransigeant et duelliste célèbre (notamment contre Maurras) car il vécut de de 1842 à 1904, voir : https://www.google.fr/search?q=paul+adolphe+de+Cassagnac&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-b&gfe_rd=cr&ei=Au_oWNu1Ks3S8AeasJDwCg

alors que ce sonnet est dédié à un peintre du début du XX e siècle et que cette plaquette porte une double dédicace :

  • Manuscrite à Henri de Régnier (18641936) : « du Jeune au Maître »
  • Imprimée : « A mon Maître, Georges D’Esparbès , (un écrivain né en 1863 et mort en 1944) respectueusement. P.A. de C. Mai 1925.

 

Note: Cet article est rédigé par: Le Passant de Strasbourg

 

Partager cet article
Repost0
6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 14:55

Que sur les buffets noirs sont belles ces faïences,

Assiettes à la Rose, au Coq ou à l’Œillet,

Vieux plats réjouissants des auberges de France !

Que tu me plais, superbe œillet rose garance,

O coq chantant, que tu me plais !…

 

Fontaines de Rouen toutes blanches et bleues,

Ayant des cornes d’abondance

Et des poissons nouant leurs queues,

Je veux que vous orniez ma maison de plaisance…

 

Vous ornerez aussi cette maison des champs

De votre forme gaie et vos grâces vermeilles,

Pots fleuris de Strasbourg, pots fleuris de Marseille,

D’un style Louis Quinze alerte et paysan.

 

Vous y serez, petits bonshommes toujours verts

Qu’on voit peint sur ce vieil huilier

Que Delft a fait si singulier ;

Vous y serez, nobles aiguières de Nevers,

Et charmantes assiettes jaunes

Où trône

La rose bleue de Montpellier.

 

Ce texte, où la présence de points de suspension semble indiquer qu’il n’est que partiellement reproduit, ainsi que le suivant est extrait de :

 

« Le Divan Aux Ecrivains morts pour la France » II huitième année – N°52 février 1916. P. 420-421.

 

« Le Divan » est une revue crée, en 1909, par Henri MARTINEAU (1882-1958), médecin, poète et critique littéraire.

 

L’article consacré à Louis CODET est écrit par Eugène MONTFORT et comporte un second texte, page 422 (déjà présent sur internet, voir ci-dessous « quelques sites sur Louis CODET ») :

 

Que j’aime la douceur de la mer catalane

Au retour des bateaux, le soir quand les pêcheurs

Trainent sur les galets, jusqu’au pied des platanes,

Leurs barques aux beaux flancs, claires comme des fleurs !

 

On pèse les poissons qu’on vend sur le rivage.

Et le vieux Gandérique[1] en bonnet phrygien,

Fume sa pipe, assis sur un rang de cordages,

Tandis qu’un enfant nu joue avec un grand chien.

 

Une voile palpite encore, au vent d’Espagne ;

On voit parmi les chênes verts de la montagne

Descendre des mulets portant les raisins noirs…

 

Que j’aime la douceur de la mer catalane !

Nous danserons, ce soir, quelque lente sardane,

Sous la lune qui luit, pure comme un miroir.

 

(La page internet que la « Revue Critique » consacre à Louis CODET donne le titre de ce poème : « Le Port Catalan » et son origine : le recueil « Poèmes et Chansons ».)

 

Je copie ci-dessous un court extrait de l’article biographique qu’Eugène MONTFORT écrivit pour « Le Divan » (page 422):

 

« Cependant il (Louis CODET) n’a pas écrit beaucoup de vers. Il s’exprimait plutôt en prose, dans une prose transparente et solide. Il écrivait de temps en temps des poèmes, comme il peignait de temps en temps des aquarelles. C’était son délassement. Il avait débuté par la peinture. Adolescent, il fréquentait un atelier. Puis il s’était mis à écrire, mais avec quelle nonchalance ! Il haïssait d’ailleurs tout ce qui ressemblait à un travail. Il flânait, s’attardait ici, s’attardait là et ne pouvait rien faire que par goût et désir. Il avait l’air d’attendre autre chose, et tout ce qu’il faisait, c’était pour passer le temps, et comme, aurait-on dit, dans l’intermezzo d’une occupation idéale, pour laquelle il était crée et dont il ne parlait jamais. »

 

Ci-dessous quelques liens sur Louis CODET :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Codet

https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Louis_Codet

http://andrebourgeois.fr/codet_chanson_de_la_pauvre_putain.htm

http://andrebourgeois.fr/louis_codet.htm

http://lepervierincassable.net/spip.php?article397

http://associationclaudesimon.org/claude-simon/famille/article/louis-codet

http://www.larevuecritique.fr/article-louis-codet-111776556.html

http://www.gallimard.fr/Contributeurs/Louis-Codet

 

 

 

Note: Cet article est rédigé par: Le Passant de Strasbourg


[1] Gandérique : peut-être un nom propre.

Partager cet article
Repost0
27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 00:52

 

Pour que la table soit toujours joyeuse, afin

Que ceux de la maison y mangent à leur faim,

 

Donnez-nous notre pain de chaque jour, ô Père,

Gardez nos bras vaillants et nos sillons prospères.

 

Bénissez la charrue, et le soc et les bœufs,

Et ceux qui vont jetant la semence autour d’eux.

 

L’hiver venu, Seigneur, pour qu’elle les protège,

Sur les blés nés à peine, étalez votre neige.

 

Plus tard, accordez-leur tout le soleil qu’il faut,

Et s’ils ont soif, ouvrez vos fontaines là-haut.

 

Donnez-nous des moissons abondantes et belles,

Et bénissez les moissonneurs et les javelles .

 

Bénissez ceux qui font les meules, bénissez

Ceux par qui les grands chars de gerbes sont dressés.

 

Bénissez les fléaux dans les aires sonores,

Bénissez les batteurs levés avant l’aurore.

 

Bénissez les boisseaux et bénissez le van[1]

Qui garde le bon grain et rend l’ivraie au vent.

 

Bénissez le moulin, la meule et la trémie,

Et bénissez la huche où la pâte est pétrie.

 

Et bénissez le four, où, dans le feu vermeil,

Le pain mûrit ainsi que les blés au soleil.

 

Dieu très-bon, bénissez la table des ancêtres,

Et donnez-nous le pain de chaque jour, ô Maître !

 

 

J’ai trouvé ce poème partiellement cité dans :

"La Langue Française dans la classe de fin d'études primaires et les cours complémentaires 1re et 2 e année. Les Editions de l'Ecole. 1946. P. 285.

La chance m’a permis d’en découvrir le texte complet dans :

http://forezhistoire.free.fr/louis-mercier.html

Voici quelques liens supplémentaires :

https://dioceseauxarmees.fr/images/stories/grande-guerre/GG_Pri%C3%A8res_de_la_tranch%C3%A9e.pdf (Reproduction des « Prières de la Tranchée. »)

http://data.bnf.fr/12380375/louis_mercier/

https://www.archive.org/stream/louismercier00bersuoft/louismercier00bersuoft_djvu.txt

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Mercier_(po%C3%A8te)

 

[1] van \vɑ̃\ masculin : Instrument d’osier, en forme de coquille, qui a deux anses, et dont on se sert pour secouer le grain, les impuretés, afin de séparer la paille d’avec le bon grain. Nettoyer du grain avec le van. https://fr.wiktionary.org/wiki/van

 

Partager cet article
Repost0
7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 17:05

 

Non, tu ne peux chanter l’air pur et les nuages.

Non, tu ne peux chanter les brises du printemps.

Non, tu ne peux chanter les charmes de l’antan.

Non, tu ne peux chanter les fleurs et les bocages.

 

Non, tu ne peux chanter les grâces de la vie.

Non, tu ne peux chanter les loisirs précieux.

Non, tu ne peux chanter les aimables folies.

Non, tu ne peux chanter la terre ni les cieux.

 

Non, tu ne peux chanter la commune romance.

Non, tu ne peux chanter la femme ni l’amour.

Non, tu ne peux chanter, vulgaire troubadour,

Les plaisirs et les jeux, mais chante la souffrance,

 

Mais chante la souffrance et chante les prisons,

Chante les enfermés et chante leurs tortures,

Chante les suppliciés, chante les aventures

De ceux qui pour mourir sont plus grands que leurs noms.

 

Chante ceux qui s’en vont, et chante ceux qui restent,

Chante ceux que la haine enfin a sacrifiés.

Chantent ceux qui, seuls, purs, se lèvent et protestent

Et meurent, repoussant du pied toute pitié.

 

Chante ceux qui ont peur de tout opportunisme,

Chante ceux qui ont peur de toute confusion,

Chante ceux qui ont su posséder le cynisme

D’une vertu entière et sans compréhension.

 

Chante tous ceux qui paient pour demeurer des hommes

Et renoncent à tout pour pouvoir l’emporter,

A l’amour, à la vie, au bonheur d’être, en somme,

Qui renoncent à tout, sauf à la Liberté,

 

Chante leurs corps brûlés et chante leurs cadavres,

Et ceux qui n’auront plus que leurs noms à chérir.

Chante ceux qui sont fiers d’une mort qui les navre

Et chante ceux qui chantent en s’en allant mourir

 

Et prépare des chants pour les justes vengeances.

Que ta haine sacrée dresse les échafauds.

Tes martyrs, Liberté, clament leur allégeance,

Et la mort du martyr veut la mort des bourreaux.

 

Extrait du journal clandestin La Corse délivrée.

 

 

Texte extrait de : « La Poésie et la Résistance » Europe revue littéraire mensuelle – Juillet Août 1974. Pages 208-209.

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 19:01

 

France, vous riez trop, ma chère. Vous irez encore à la guerre.

 

Mais pourquoi riez-vous si fort ? Est-ce en réponse à tous ces morts ?

 

Il est des rires sous la terre. Ce sont rires du bout des dents.

 

La terre est noire, ils sont dedans, tous ceux qui voient rire les vers,

 

Rire en mordant le pied des croix. Ils rient, mais c’est de vous, je crois,

 

France ! Vous riez trop, ma chère, vous irez encore à la guerre.

 

 

Poème extrait de : « Au Pays des Moulins –Le Voyage de Hollande – »  suivi de « Comme une Solennelle Musique ». Paris – Bibliothèque-Charpentier. Eugène Fasquelle éditeur. 1921. P. 171.

 

Paul FORT n'est, bien sûr, pas un "poète inconnu", mais sûrement un poète un peu oublié (la complainte du petit cheval blanc mise à part).

 

Ci-dessous quelques liens concernant cet auteur.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Fort

https://www.poesie.net/paulfort.htm

https://www.poesie.net/paulfortbio.htm

http://www.ina.fr/video/I00015069

http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-paul_fort-6773.php

http://www.apophtegme.com/ALBUM/HAUTE-CLAIRE/paul-fort.htm

http://www.universalis.fr/encyclopedie/paul-fort/

 

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 22:34

 

L'amande aux cassantes blancheurs,

Pour peu que le citron y saigne

L'avare humeur, à la châtaigne

Ressemble au palais comme soeur

 

 

Framboises poudrées d'eau ivre,

Pleur de lune sur ta main

Cueillies au bord du chemin

Avec le cèdre aiment vivre

 

 

L'oiseau tondu, proie des martyrs,

Bouilli avec le fruit des baies

Réjouit l'enfant qui va venir.

A la mère il donne du lait.

 

 

Que d'hirondelles étoilées

La porcelaine se recouvre

Pour que tu meures, nuit de soufre

Riz au safran, guêpes pilées.

 

 

Le poème est suivi de la mention "(Inédit)".

 

 

Je tire ce texte du volume: "Anthologie de la nouvelle poésie française", KRA, 6, rue Blanche Paris. Pas de date d'édition mais cette mention: "Ce volume a été déposé au Ministère de l'Intérieur en 1928." P. 440-441.

 

Les seules lignes que je possède concernant cet auteur sont celles qui précèdent ce poème et que je reproduis ci-dessous.

 

 

Francis GERARD. Né le 11 décembre 1903.

Francis GERARD prit part à la terminaison du mouvement dit moderne (notamment dans l'Oeuf dur qu'il créa en mars 1921), où lui plurent les formes nouvelles, ou raffinées ou brutales, de l'intelligence et de la sensibilité.Ses poèmes sont les témoins du plaisir qu'il trouva dans cette atmosphère. Il interposait le charme entre lui et les nécessités qui l'appelaient.

Il désire aujourd'hui se détacher davantage de toute expression artistique pour s'adonner à une activité plus nettement humaine et plus strictement essentielle.

 

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2016 4 13 /10 /octobre /2016 13:50

 

Jour léthargique où le ciel bas entasse et traîne

Ses pesantes nuées comme des sacs de peines !

Jour saturé de plus de larmes

Que le long automne et l’hiver qui viennent

N’en pourront verser des aubes aux nuits !

 

Jour calfeutré ; ô jour qui expie en silence

Avant même la fin du drame et la sentence !

 

Tout redescend, succombe et retourne à la terre,

Depuis les hauts plateaux et le désert polaire

Jusqu’au sol étalé sous une main de fleuves

Où les hommes courbés plus bas que la souffrance

Attendent le coup qui tarde à venir

Et sont déjà la mort avant même l’obus.

 

Silence enfermant le bruit des batailles !

Sanglots et cris au fond des chambres de supplices,

Vous ne traverserez même pas les murailles !

Silence tombal, poids de quelque chute.

Ciel pareil à quelque zone des larmes.

L’univers accablé s’incline

Comme la tête sur la croix ;

Et tout n’est plus qu’un glissement,

Et tout n’est plus que soumission

Au funèbre accomplissement.

 

On dirait que la terre

Ramène à soi le ciel pour s’en faire un suaire.

 

                               ***

 

Ce texte du volume "Le Sang des Autres" est extrait de "Anthologie de la Nouvelle Poésie Française." Kra. 6, rue Blanche Paris. 25 è édition (volume déposé au ministère de l'Intérieur en 1928) P. 223.

 

Voici la courte biographie qui  précède les poèmes de cet auteur  dans cet ouvrage, p 221.

 

« René Arcos a passé son enfance aux portes de Paris, à Clichy et à Neuilly. Il publia dès 1901 un recueil de poèmes L’Ame essentielle, mais c’est surtout comme l’un des six fondateurs de « l’Abbaye » qu’il fît son entrée dans la vie littéraire, en 1906. « L’Abbaye de Créteil » groupa pendant deux ans dans une sorte de phalanstère plusieurs écrivains de l’école unanimiste. Bien qu’ils aient suivi chacun son chemin, affirmant leur personnalité,, parvenant au succès, de nombreuses affinités peuvent encore être discernées entre des écrivains tels que Romains, Duhamel, Arcos, Vildruc. L’idéalisme commun prend chez chacun une nuance particulière : ironique, souriant, quotidien, fervent…

 

Réformé après quelques mois de guerre, il fut correspondant des Chicago Daily News pour lesquelles il voyagea dans divers pays belligérants et dans l’Afrique du Nord. Sa haine de la guerre, son idéal « européen »  se retrouvent dans de nombreux poèmes, notamment dans le Sang des Autres, dans ceux qu’il publia depuis dans des revues, dans ses nombreux articles et dans son roman Le Mal. Ami de Romain Rolland, il vécut quelques temps en Suisse, où il fonda en 1919 les éditions du Sablier qui publièrent des ouvrages de Verhaeren, de Latzko, de Whitman, de Masereel, de Barbusse etc. Aujourd’hui il dirige à Paris avec M. Paul Colin la revue littéraire internationale Europe.

 

La règle essentielle de son esthétique est de fuir l’artificiel, l’exceptionnel, pour puiser dans le trésor commun à tous les hommes, pour essayer d’exprimer aussi totalement que possible l’homme éternel dégagé des oripeaux et des signes extérieurs éphémères. Il dédaigne donc tout art, si brillant soit-il, uniquement préoccupé des apparences. Il méprise les amuseurs et les acrobates. Au lieu de prétendre imposer aux choses sa propre vision, il veut les aborder avec une même âme désemcombrée, pleine d’humilité et d’amour afin de « saisir la vie dans le secret même de son élaboration ». Une telle attitude semble se réclamer des grands romanciers psychologues anglais et russes, et en un certain sens de la philosophie bergsonienne. « Il n’y a pas d’écoles, proclame-t-il encore, il n’y a que des personnalités plus ou moins accusées, plus ou moins loyales. »

 

Romain Rolland a dit de René Arcos qu’aucun poète n’avait plus fortement « chanté l’unité humaine ».

 

Bibliographie. – L’Ame essentielle, (Juvenilia, 1901 et Maison des Poètes, 1903). -  La Tragédie des Espaces, (L’Abbaye, 1906).  Ce qui naît, (Figuière, 1910). - L’Ile perdue, (Mercure de France, 1913). _ Le Sang des Autres, (Editions du Sablier, 1916 et Kündig, Genève, 1919).

 

 

 

Voici quelques liens internet concernant ce poète et/ou ses œuvres :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Arcos

http://www.duhamel-abbaye-de-creteil.com/presentation/presentation3.html

http://dormirajamais.org/arcos/

 

http://data.bnf.fr/12136049/rene_arcos/

 

http://www.babelio.com/auteur/Rene-Arcos/246003

 

http://chercheurdepaix.over-blog.com/article-14-18-autrement-14-les-morts-rene-arcos-124871716.html

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 13:50

Entends le bruit de mes sanglots !...

C’était un navire superbe

Qui se balançait sur les flots

Comme un coquelicot dans l’herbe…

Capitaine du Tour du Monde,

La nuit est chaude et vous pensez

A l’odeur d’une fille blonde

Qui rit lorsque vous l’embrassez…

L’océan né de mes pinceaux

Vous emporte loin du rivage :

Quand on a brûlé ses vaisseaux,

Il faut revenir à la nage.

***

Ce texte du volume "Cœurs à prendre" est extrait de "Anthologie de la Nouvelle Poésie Française." Kra. 6, rue Blanche Paris. 25 è édition (volume déposé au ministère de l'Intérieur en 1928) Pp. 451-452.

Les données sur cet auteur étant assez limitées sur Internet, j’y ajoute ci-dessous la reproduction de la note qui, dans le volume indiqué plus haut, introduit les textes de Georges GABORY.

« La grâce charmante et enrubannée de Max Jacob, s’il lisse les ailes des anges, se retrouve dans la fraîcheur de Gabory poète de la rose, du soir et de la colombe. L’ombre bleue des femmes et des sentiments comme des colifichets il en dessine d’aimables tableaux, faits de boucles de cheveux, d’initiales enlacées et du reflet des fausses pudeurs.

Mêlé au mouvement moderne, ce jeune homme est loin d’être un « fauve ». Sentimentale malgré tout, gracieuse et un peu mièvre, sa Muse chante à mi-voix. Il a du beaucoup aimer Musset, mais aussi connaître le Barnabooth de Valéry- Larbaud. Son vers est régulier, mais il préfère l’octosyllabique au genre alexandrin. »

Voici quelques liens concernant cet auteur.

Courte biographie:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Gabory

Sa notice à la BNF:

http://data.bnf.fr/12040957/georges_gabory/

Quelques poèmes de lui:

http://www.larevuecritique.fr/article-georges-gabory-125212130.html

Un article sur Gide dont i est l'auteur:

http://www.gidiana.net/gabory.htm

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 17:45

Pauvres,

Qu'est-ce que j'ai à vous dire ?

Je vous aimais.

Mes livres, mon Dieu, m'avaient parlé de vous.

Je suis parti vers vous pour vous porter ma force.

Mais j'ai vu vos dos ronds, vos genoux arqués,

Vos yeux de chien battu qui guettaient ma main.

Qu'est-ce que j'ai à vous dire ?

Il y a votre paume creuse entre nous.

Riches,

Qu'est-ce que j'ai à vous dire ?

Je vous aimais.

Mes poètes, mes peintres m'avaient parlé de vous.

Je suis parti pour vous porter mes chants.

J'ai vu vos cols glacés sur vos cous raides,

Et vos yeux qui guettaient ma main,

Ma main trop peu obéissante.

Qu'est-ce que j'ai à vous dire ?

Il y a vos yeux vides entre nous.

Femmes,

Qu'est-ce que j'ai à vous dire ?

Je vous aimais.

Je suis parti pour vous porter mon front.

Vous causiez avec votre corsetière.

Vous avez promené un tube sur vos lèvres,

Et vos yeux n'ont pas vu ma main,

Ma main tremblante.

Femmes,

Qu'est-ce que j'ai à vous dire ?

Il y a trop de rouge gras entre nous.

Enfants,

Qu'est-ce que j'ai à vous dire ?

Je ne suis pas parti vers vous.

Aucun de vous n'a fatigué mes bras ni mes genoux.

Aucun de vous n'a détourné ma main qui écrivait

Et n'a jeté de l'encre sur ma page.

Enfants, petits enfants,

Qu'est-ce que j'ai à vous dire ?

Il y a trop de baisers, pas donnés, entre nous.

***

Ce texte du volume "Le Secret" est extrait de "Anthologie de la Nouvelle Poésie Française." Kra 6 rue Blanche Paris. 25 è édition (volume déposé au ministère de l'Intérieur en 1928) Pp. 247-248.

Voici quelques liens sur André SPIRE:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Spire

Une biographie très complète:

http://judaisme.sdv.fr/perso/spire/

http://www.lesbelleslettres.com/auteur/?fa=ShowAuthor&Person_ID=2215

http://www.akadem.org/medias/documents/3_Andre-Spire.pdf

http://www.blamont.info/textes1112.html

Une interview d'André SPIRE à 94 ans:

http://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/un-poete-de-la-vie-andre-spire-28-un-scandale-nancy-1ere#

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 21:16

La mer fait parfois des tempêtes

Où sombrent des bateaux entiers.

Cependant pour y chercher des bêtes,

Les enfants y trempent leurs pieds.

Elle est souvent épouvantable.

Que de naufrages, d'accidents !

Et pourtant la mer est aimable:

Quand on fait des trous dans le sable,

Elle vient se mettre dedans.

***

J'ai trouvé ce texte qui provient du volume "Poèmes mignons pour les enfants" - Gedalge éditeur, dans cet ouvrage scolaire:

"Le livre unique de français" - Cours moyen. A. DUMAS. Hachette. 1951. P 338.

Ci-dessous quelques uns des nombreux liens concernant cette poétesse.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucie_Delarue-Mardrus

http://www.amisldm.org/

et

http://www.amisldm.org/biographie/

http://www.poetesses.fr/delarue-mardrus-poemes-par-ordre-alphab-1

http://www.leshommessansepaules.com/auteur-Lucie_DELARUE_MARDRUS-603-1-1-0-1.html

http://www.takatrouver.net/recettes/poesie/index.php?id=310

http://www.babelio.com/auteur/Lucie-Delarue-Mardrus/55066

Partager cet article
Repost0