Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 14:55

Que sur les buffets noirs sont belles ces faïences,

Assiettes à la Rose, au Coq ou à l’Œillet,

Vieux plats réjouissants des auberges de France !

Que tu me plais, superbe œillet rose garance,

O coq chantant, que tu me plais !…

 

Fontaines de Rouen toutes blanches et bleues,

Ayant des cornes d’abondance

Et des poissons nouant leurs queues,

Je veux que vous orniez ma maison de plaisance…

 

Vous ornerez aussi cette maison des champs

De votre forme gaie et vos grâces vermeilles,

Pots fleuris de Strasbourg, pots fleuris de Marseille,

D’un style Louis Quinze alerte et paysan.

 

Vous y serez, petits bonshommes toujours verts

Qu’on voit peint sur ce vieil huilier

Que Delft a fait si singulier ;

Vous y serez, nobles aiguières de Nevers,

Et charmantes assiettes jaunes

Où trône

La rose bleue de Montpellier.

 

Ce texte, où la présence de points de suspension semble indiquer qu’il n’est que partiellement reproduit, ainsi que le suivant est extrait de :

 

« Le Divan Aux Ecrivains morts pour la France » II huitième année – N°52 février 1916. P. 420-421.

 

« Le Divan » est une revue crée, en 1909, par Henri MARTINEAU (1882-1958), médecin, poète et critique littéraire.

 

L’article consacré à Louis CODET est écrit par Eugène MONTFORT et comporte un second texte, page 422 (déjà présent sur internet, voir ci-dessous « quelques sites sur Louis CODET ») :

 

Que j’aime la douceur de la mer catalane

Au retour des bateaux, le soir quand les pêcheurs

Trainent sur les galets, jusqu’au pied des platanes,

Leurs barques aux beaux flancs, claires comme des fleurs !

 

On pèse les poissons qu’on vend sur le rivage.

Et le vieux Gandérique[1] en bonnet phrygien,

Fume sa pipe, assis sur un rang de cordages,

Tandis qu’un enfant nu joue avec un grand chien.

 

Une voile palpite encore, au vent d’Espagne ;

On voit parmi les chênes verts de la montagne

Descendre des mulets portant les raisins noirs…

 

Que j’aime la douceur de la mer catalane !

Nous danserons, ce soir, quelque lente sardane,

Sous la lune qui luit, pure comme un miroir.

 

(La page internet que la « Revue Critique » consacre à Louis CODET donne le titre de ce poème : « Le Port Catalan » et son origine : le recueil « Poèmes et Chansons ».)

 

Je copie ci-dessous un court extrait de l’article biographique qu’Eugène MONTFORT écrivit pour « Le Divan » (page 422):

 

« Cependant il (Louis CODET) n’a pas écrit beaucoup de vers. Il s’exprimait plutôt en prose, dans une prose transparente et solide. Il écrivait de temps en temps des poèmes, comme il peignait de temps en temps des aquarelles. C’était son délassement. Il avait débuté par la peinture. Adolescent, il fréquentait un atelier. Puis il s’était mis à écrire, mais avec quelle nonchalance ! Il haïssait d’ailleurs tout ce qui ressemblait à un travail. Il flânait, s’attardait ici, s’attardait là et ne pouvait rien faire que par goût et désir. Il avait l’air d’attendre autre chose, et tout ce qu’il faisait, c’était pour passer le temps, et comme, aurait-on dit, dans l’intermezzo d’une occupation idéale, pour laquelle il était crée et dont il ne parlait jamais. »

 

Ci-dessous quelques liens sur Louis CODET :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Codet

https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Louis_Codet

http://andrebourgeois.fr/codet_chanson_de_la_pauvre_putain.htm

http://andrebourgeois.fr/louis_codet.htm

http://lepervierincassable.net/spip.php?article397

http://associationclaudesimon.org/claude-simon/famille/article/louis-codet

http://www.larevuecritique.fr/article-louis-codet-111776556.html

http://www.gallimard.fr/Contributeurs/Louis-Codet

 

 

 

Note: Cet article est rédigé par: Le Passant de Strasbourg


[1] Gandérique : peut-être un nom propre.

Partager cet article
Repost0

commentaires