Le jour de sa naissance on trouva dans ses langes
Un chapelet de buis grossièrement sculpté.
On pensa : c’est un don que lui firent les anges,
Et ses parents ravis en eurent vanité !
Hélas ! chacun des grains de cette humble relique
Était une souffrance, un soupir, un chagrin.
Et, comme une pauvresse à l’ombre d’un portique,
On la vit défiler lentement, grain à grain
Le chapelet sans fin de l’humaine misère.
Elle priait toujours se résignant au sort,
Et lorsqu’elle parvint au bout de son rosaire
Il tomba de ses doigts desserrés par la mort.
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Ce texte a paru dans La revue de France et Samedi Revue réunies en 1890 (je ne possède malheureusement plus les références complètes de cette publication).
Voici quelques liens concernant cet auteur.
Biographie :
Sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Vitta
Sur le frère d’Emile VITTA : Joseph et leur père, Jonas VITTA : http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?f=2&t=48719
Œuvres :
Sur BnF : https://data.bnf.fr/fr/10422367/emile_vitta/
Une très brève recension de La Promenade Franciscaine en 1928 dans la Revue des Sciences Religieuses, texte numérisé dans la revue Persée : https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1928_num_8_3_1429_t1_0482_0000_2
La liste de ses œuvres et de leurs éditions sur Worldcat : http://worldcat.org/identities/lccn-nb97067808/
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