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4 novembre 2018 7 04 /11 /novembre /2018 18:02

 

Vous dites qu’il est mort le tronc noueux du chêne,

Que ses rameaux flétris jamais ne verdiront,

Et qu’on ne verra plus, à la moisson prochaine,

Sous son feuillage épais les gars danser en rond.

 

Vous dites que jamais les fleurs ne pencheront

Leurs corolles d’azur sur la claire fontaine,

Et que, du sombre hiver portant la dure chaîne,

Les champs humiliés dans leur deuil resteront.

 

Détrompez-vous, avril fait fleurir la pervenche,

Il ramène la feuille et l’oiseau sur la branche,

Et l’hiver fuit devant son aspect triomphant.

 

Mais ce qui reste mort, c’est le cœur de la mère,

Qui, malgré les beaux jours, pleure et se désespère

Devant le berceau vide où jouait son enfant.

 

                               ***

 

Ce texte est tiré du journal Les Annales Politiques et Littéraires – Revue Populaire Paraissant le Dimanche -  du 2 Mai 1886 -4e Année (1er semestre) -Numéro 149 – P. 279.

 

Je n’ai trouvé aucun renseignement sur ce poète.

 

Voici le seul lien concernant cet auteur que j’ai pu trouver, il s’agit d’une numérisation des Annales Politiques et Littéraires réalisée par Gallica/BNF qui reproduit les pages de cette revue où se trouvent, entre autres, ce texte.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5705836m/texteBrut

                               ***

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